Une enquête dresse un bilan en demi-teinte du secteur depuis la réforme de 2007. Les acteurs déplorent des lacunes, notamment le manque de moyens.
Source AFP
Modifié le - Publié le | Le Point.fr
Les acteurs de la protection de l'enfance expriment leurs inquiétudes dans une enquête réalisée par l'Observatoire national de l'action sociale (Odas) auprès de 2 000 personnes (travailleurs sociaux, personnels administratifs, professions médicales...). Manque de moyens et de coordination entre partenaires, insuffisances au niveau de la prévention sont les principales lacunes, selon eux, alors que s'ouvrent les 10es assises nationales de la protection de l'enfance à Paris. L'enquête dresse un bilan en demi-teinte de la loi de 2007 qui a réformé la protection de l'enfance, avec l'objectif de renforcer la prévention, réorganiser les procédures de signalement des situations à risque, ou encore de diversifier les modes de prise en charge des enfants. Une autre loi est venue la compléter en 2016.
290 000 mineurs faisaient l'objet d'au moins une mesure de protection de l'enfance (placement en familles d'accueil ou foyers, ou suivi à domicile) fin 2014 en France, selon l'Observatoire national de la protection de l'enfance (ONPE). Le nombre de jeunes majeurs concernés est estimé à près de 21 500. Les départements ont consacré 7,3 milliards d'euros à la protection de l'enfance en 2016. Pourtant, près de 90 % des personnes interrogées par l'Odas déplorent un manque de moyens financiers pour mener à bien leur mission. 54 % pensent que la protection de l'enfance n'a pas su s'adapter à la prise en charge croissante des mineurs isolés étrangers ces dernières années.
Sur le plan de l'organisation, les améliorations constatées sont faibles dans le travail de coordination entre les acteurs de la protection de l'enfance au sein des départements et les partenaires extérieurs (justice, Éducation nationale...). S'ils concèdent une diversification des prises en charge, les acteurs estiment qu'il y a encore du travail pour construire des parcours cohérents pour les enfants. Plus des deux tiers ressentent une stagnation, voire une régression dans ce domaine.
290 000 mineurs faisaient l'objet d'au moins une mesure de protection de l'enfance (placement en familles d'accueil ou foyers, ou suivi à domicile) fin 2014 en France, selon l'Observatoire national de la protection de l'enfance (ONPE). Le nombre de jeunes majeurs concernés est estimé à près de 21 500. Les départements ont consacré 7,3 milliards d'euros à la protection de l'enfance en 2016. Pourtant, près de 90 % des personnes interrogées par l'Odas déplorent un manque de moyens financiers pour mener à bien leur mission. 54 % pensent que la protection de l'enfance n'a pas su s'adapter à la prise en charge croissante des mineurs isolés étrangers ces dernières années.
Du mieux pour repérer les situations à risque
Parmi les points positifs, les acteurs interrogés sont majoritaires à ressentir une amélioration du dispositif en ce qui concerne le repérage et l'évaluation des situations à risque. Ils estiment aussi que les enfants sont davantage entendus sur les décisions qui les concernent, et que les parents sont davantage impliqués. Près de 60 % des personnes interrogées considèrent que l'intérêt de l'enfant guide davantage les décisions, mais ils ne concluent pas pour autant à une meilleure réponse aux besoins des enfants. En ce qui concerne la prévention, 39 % estiment qu'il y a eu une régression en la matière, et 27 % une stagnation.Sur le plan de l'organisation, les améliorations constatées sont faibles dans le travail de coordination entre les acteurs de la protection de l'enfance au sein des départements et les partenaires extérieurs (justice, Éducation nationale...). S'ils concèdent une diversification des prises en charge, les acteurs estiment qu'il y a encore du travail pour construire des parcours cohérents pour les enfants. Plus des deux tiers ressentent une stagnation, voire une régression dans ce domaine.
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