samedi 4 novembre 2017

article de presse

Prévention de la radicalisation

Enfants de retour de Syrie : quelle place pour l’ASE dans le futur plan gouvernemental ?


Secte psy radicalisation
D.R.
Début septembre, devant les préfets réunis, Emmanuel Macron a évoqué le sort des mineurs de retour de Syrie. Selon le Président, ces enfants – pour la majorité embarqués par leurs parents – ne peuvent plus continuer à relever du droit commun et de l’ASE, comme c’était le cas jusqu’ici. Un bouleversement qui intervient dans le cadre plus large d’une refonte de la lutte contre la radicalisation. Un nouveau plan devrait être présenté cet automne.
C’est au cours d’un discours fleuve balayant les questions financières, métropolitaines et sécuritaires que le Président, au détour d’une phrase, a semé le trouble chez les professionnels de la Protection de l’Enfance. « Je souhaite une grande vigilance sur les retours des zones de combat. Dans ce cadre il convient d’appliquer strictement le protocole défini par le précédent gouvernement. S’agissant des mineurs revenants ils ne peuvent pas continuer à relever de la prise en charge de droit commun dans le cadre de l’aide sociale à l’enfance » a lancé Emmanuel Macron devant un parterre de préfets. En prononçant ces mots, le Président semble donc remettre en question ce qui se fait depuis quelques mois déjà.

La circulaire « du 23 mars »

En effet, en mars dernier, Matignon avait validé une circulaire « dite du 23 mars » dédiée à la question des enfants de retour de la zone irako-syrienne.  Sorte de vade-mecum très détaillé, la circulaire organisait les retours autour de deux piliers : le procureur et le préfet.
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En introduction de la circulaire, on pouvait ainsi lire : « Le dispositif s’appuie largement sur le droit commun », avec donc en première ligne les conseils départementaux, confortés dans leurs prérogatives de protection de l’enfance, et explicitement chargés des placements de ces enfants.

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