jeudi 15 mars 2018

ENQUETE FNAF, MANQUE ASSISTANTS FAMILIAUX

La profession « Assistant Familial » s’essouffle. La FNAF est régulièrement interpellée par des employeurs qui ont de la peine à recruter des assistants familiaux. Les effectifs ne cessent de baisser quel que soit l’employeur ou la région concernée. La FNAF a réagi à ce constat en réalisant une enquête auprès de ses adhérents. Nous remercions les 10,65% d’adhérents ayant répondu et qui contribuent de fait à l’évolution de notre métier et des pratiques en placement familial.

Une première analyse des réponses, démontre que :

✓ Peu d’employeurs mettent en place une procédure pour le respect de la présomption d’innocence.
La parole de l’enfant prime sur celle du professionnel. Dans le doute, malgré un dossier administratif où aucun élément à charge n’apparaît, le Président du Conseil Départemental préfèrera effectuer le retrait de l’agrément d’un assistant familial par mesure de précaution. 
Certaines « affaires » seraient-elles encore dans l’esprit des Présidents ?

✓ Peu d’assistants familiaux ayant répondu se sentent reconnus par leurs employeurs
Ces travailleurs sociaux se sentent jugés dans l’exercice de leur profession. Les accueils dits « complexes » impactent la vie quotidienne de la famille d’accueil. L’assistant familial s’épuise, il doit argumenter avec force pour percevoir une majoration de salaire appelée « sujétion exceptionnelle ».  L’assistant familial se doit d’être compétent dans tous les types d’accueil et ce, sans formation préalable ! Paradoxe : quel est le travailleur social, recruté par un service de protection de l’enfance, qui effectue sa mission d’éducateur spécialisé, de psychologue, d’assistant social, etc sans avoir, au préalable, été formé ???

✓ Les entretiens professionnels permettent peu aux assistants familiaux d’évoquer leurs ressentis professionnels
Malgré des améliorations, l’assistant familial ose peu évoquer les difficultés rencontrées au sein de l’équipe alors que sa place est régulièrement ignorée et pour exemples : calendriers des visites élaborés sans consultation, les décisions prises pour le projet de l’enfant sans concertation ni discussion préalable,..

. ✓ Protection et sécurité de l’assistant familial et de sa famille : peu ou pas de communication par les services
La plupart des assistants familiaux ignorent l’existence du registre de santé et sécurité au travail et si un(e) assistant(e) de prévention a été mis en place. Peu d’employeurs ont réalisé une fiche risque pour le métier d’assistant familial.


La FNAF s’inquiète du devenir de la profession et pour l’avenir des enfants dont de plus en plus sont placés au domicile des parents et craint, à court terme, le manque de solutions pour confier les enfants dont les services ont la garde.

Monsieur Emmanuel MACRON, président de la république, vient de recevoir une lettre de la FNAF qui alerte sur la précarité de la profession, le manque de structures de soin pour les enfants qui en ont besoin, la recrudescence des agressions au sein des familles d’accueil, les burn out, le vieillissement de la profession avec peu de relève, etc.

STATUT
Notre statut particulier doit changer car : • L’assistant familial, contractuel, ne peut bénéficier de la prime d’intéressement à la performance (Circulaire n°INTB1234383C) car les statuts particuliers en sont exclus • Certaines banques refusent le prêt pour l’assistant familial pour le motif qu’il relève d’une profession précaire malgré le contrat de travail en CDI.  

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